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Présentation visuelle

Je vous présente, à la suite, le livre d’un auteur anglais, adapté en français par Dominique Maniez et paru aux éditions Dunod. Il est disponible en librairie depuis le 22 février 2017.

Première de couverture livre photo et vidéo aériennes avec un drone chez Dunod

Caractéristiques du livre et présentation des auteurs

[plain]Photo et vidéo aériennes avec un drone, le guide complet pas à pas, par Ivo Marloh

  • Consultant technique: Michael Sanderson;
  • Préface: Keith Partridge;
  • Traduction et adaptation en français: Dominique Maniez;
  • Editeur: Dunod;
  • Collection: Hors collection;
  • Nombre de pages: 160 pages en couleur;
  • Couverture et taille: livre broché de 150 x 210 cm;
  • Edition originale anglaise: 1ère édition (2016) The drone camera Handebook publiée par Aurum Press Ltd (Royaume-Uni);
  • Edition française: 1ère édition (22 février 2017) – Disponible en version imprimée traditionnelle;
  • Prix éditeur: 19,90 €;
  • Référence: ISBN 13: 978-2-100-75799-2;
  • Auteur: Ivo Marloh, après des études de cinéma à l’université royale Holloway de Londres a écrit un certain nombre de longs métrages, notamment Magic Boys, coproduction internationel avec Michael Madsen et Vinnie Jones. Ivo a depuis écrit et produit plusieurs films primés. Dans on dernier film, un documentaire dont le tournage en Mongolie a duré trois ans (allthewildhorsesmovie.com), il utilise beaucoup la technologie des drones qu’il décrit dans ce livre. Il partage maintenant son temps entre le cinéma et l’écriture de scénarios, et donne des conférences sur ses activités dans de nombreuses universités à travers le monde.
  • Consultant technique: Michael Sanderson est cinéaste et pionnier de la photographie aérienne. Il dirige Ateles Films, maison de production de films sur la faune, l’histoire naturelle et les sujets environnementaux. Il s’est spécialisé dans le drone cinématographique.
  • Préfacier: Keith Partridge, caméraman et réalisateur, a été confronté à certains des environnements les plus hostiles et les plus spectaculaires de la planète en tournant plus d’une soixantaine de films aventure extrême. Qu’il travaille sur de longs métrages, comme la mort suspendue de Joe Simpson, ou bien des documentaires pour la BBC, Keith a toujours repoussé les limites de l’extrême au cinéma. Les productions dans lesquelles il a été impliqué ont remporté des dizaines de prix internationaux, dont deux BAFTA et un Emmy international. Son livre, The adventure Game, qui raconte ses expériences de tournage au bout du monde, a été publié en juin 2015, chez Sand Stone Press, un éditeur Britannique.
  • Sommaire:
    • Avant de commencer;
    • Choisir son drone;
    • Choisir sa caméra;
    • Avant le décollage;
    • Apprendre à voler;
    • Avant de filmer;
    • Tourner;
    • Photographier;
    • Zones de vol;
    • Post-production;
    • Pour aller plus loin;
    • Ressources;
    • Glossaire;
    • Index.
  • Résumé de l’éditeur:
    Aujourd’hui, le drone révolutionne le monde de la photographie et de la vidéo : l’aérien offre un registre d’images incontournable, spectaculaire et novateur. Equipés d’appareils performants (photos comme vidéos) les drones réalisent des prises de vue aériennes de qualité et jusque-là impossible à réaliser.
    Après une brève introduction sur les différents types de drones, leurs modes de fonctionnement et leurs diverses utilisations, ce guide pratique propose une vraie initiation à l’utilisation des drones dans le cadre de la prise de vue(s) (photo ou vidéo) aérienne. Il permet de choisir son appareil photo/vidéo en fonction de l’utilisation finale, de sélectionner les moniteurs et récepteurs idoines, d’apprendre à faire voler son drone avec ces systèmes embarqués. Un chapitre entier est consacré à la vidéo et un autre à la photo, permettant ainsi au lecteur de devenir un vrai pro de la photo/vidéo aérienne.

[/plain]Double page 132-133

Notre avis

Ce livre est plutôt complet, d’un format pratique et sa maquette rend sa lecture agréable. Par contre, malgré la présence d’un consultant qui n’est pas affiché comme auteur, il y a quelques inexactitudes ou affirmations à nuancer, de notre point de vue:

  • Le mot “rotor” (rotors en fibre de carbone) est employé à la place d’hélices (p. 18). Le rotor correspond au moteur brushless qui peut se traduire par “sans balais” et doté d’un bobinage électrique (Voir p. 42-43);
  • La calibration de la boussole (compas) n’est pas à réaliser à chaque vol (p. 19, 83 et 93), mais à chaque fois que le lieu de vol est distant de l’endroit où a été effectué la dernière calibration ou en cas de mise à jour du micrologiciel (firmware) ou en cas d’alarme sur le sujet (lire la notice fabricant);
  • En cas de coupure de la transmission, ce n’est pas le vol stationnaire (p. 19), mais la fonctionnalité de retour automatique (RTH) qui est généralement activée (lire la notice fabricant);
  • Comparaison du Yuneec Typhoon Q500 4K avec le DJI Phantom 4, alors que Yuneec a sorti le Typhoon H, un drone plus récent, de nombreux mois avant le DJI Phantom 4 (p. 60);
  • Contradiction entre “Vous ne trouverez pas de meilleure qualité que les caméras GoPro pour la vidéo aérienne” et “inconvénients: distorsion de l’objectif” (p. 69). En partie, pour cette raison, un majorité de fabricants de drones ont abandonné les caméras GoPro, pour des “caméras propriétaires” intégrées limitant notamment les déformations optiques: DJI® Phantom 3, DJI® Phantom 4, caméras DJI® x3, x4 et x5 de l’Inspire, caméra CG03 du Yuneec® Typhoon Q500 4K, caméra CG03+ du Yuneec® Typhoon H, Autel Robotics® X-Star…;
  • La réglementation est approximative, pour le survol en ville. Pour le particulier seul le survol dans un espace privé est autorisé, en agglomération (A l’exception de Paris, mais seulement un dimanche par mois et dans des zones encadrées à Longchamp et la Vilette. En savoir plus). Il est aussi possible comme professionnel de s’affranchir du géorepérage (Voir avec le fabricant) pour voler à proximité des aéroports ou aérodromes, à conditions d’avoir l’autorisation de l’exploitant… (p. 134). Voir à ce sujet notre article: No Fly zones et géolimitation des drones ?;
  • Pour le vol de nuit, il n’apparait pas clairement qu’il est strictement interdit en loisirs et soumis à demande d’autorisations préalables pour les professionnels, que cela soit en zones urbaines ou rurales (p. 138). Par contre, c’est clairement énoncé page 84.

De nombreuses illustrations accompagnent le propos de l’auteur et l’approche reste accessible. Après une brève introduction sur les différents types de drones, leurs modes de fonctionnement et les différents types de drones (Avant de commencer), ce guide pratique propose un bon tour d’horizon de l’utilisation des drones multirotors (Pas de ceux à voilure fixe) dans le cadre de la prise de vues (photo et vidéo) aérienne. Il propose des comparatifs pour choisir son appareil photo/vidéo. Par contre, dommage que le comparatif des caméras se limite uniquement aux actions cams et caméras MFT, alors que la tendance aujourd’hui est aux caméras “propriétaires intégrées”: DJI® Phantom 3, DJI® Phantom 4, caméras DJI® x3, x4 et x5 de l’Inspire, caméra CG03 du Yuneec® Typhoon Q500 4K, caméra CG03+ du Yuneec® Typhoon H, Autel Robotics® X-Star…Pour les caméras MFT, il aurait été intéressant de présenter le nouveau Panasonic Lumix GH5 qui est apparu lors de la dernière Photokina (Salon mondial de l’image à Cologne), en octobre 2016. Ce dernier devrait être commercialisé, en France, en mars 2017, à la suite du GH4 très utilisé en vidéo et photo aériennes (p. 72). La double page (pages 84-85) sur la réglementation est plutôt bien adaptée, en dehors de la distinction entre amateur et professionnel. [plain] Pour rappel, voir notre page réglementation:
L’administration française (DGAC) a apporté quelques précisions pour différencier une activité de loisir (aéromodélisme), d’une activité professionnelle (activités particulières) avec un drone, depuis son avant-dernière édition (v1.1 du 9 août 2016) du Guide des activités particulières:

  • Ce qui compte est l’objectif du vol au moment où il est réalisé (loisir/compétition ou pas), et non pas le cadre juridique ou économique dans lequel il est réalisé.
  • Par exemple, le fait que l’exploitant soit ou non une société et que le vol donne lieu ou non à une transaction commerciale ne sont pas des critères.
  • Dès lors que le but du vol n’est pas le loisir du télépilote (pilotage ou prise de vues), il s’agit d’une “activité particulière” (professionnelle) ou d’une expérimentation (cas particulier) qui nécessitent d’être déclaré à la DGAC.

[/plain] Le chapitre “zones de vol” est particulièrement intéressant, donnant des conseils par milieux de vols. Par contre, les informations sur la cartographie et météo aéronautiques, tout comme le droit à l’image auraient mérité d’être développés. De même, la présentation d’outils existants dans ces domaines auraient été les bienvenus pour aider le futur télépilote dans sa pratique. En effet, la météo n’est pas développé dans les contrôles avant vol (p. 82 et suivantes), mais simplement évoquée plus loin pages 85 et 110. Par contre, rien ne sert d’aller faire du repérage la veille pour évaluer le vent (Page 110). C’est plutôt utile pour évaluer le terrain et les risques potentiels (lignes électriques, axes routiers…). En effet, la météo peut changer du tout au tout, en une journée, voir parfois en quelques heures ou minutes, avec des phénomènes locaux notamment. Le “Vision Positioning Sustem” (VPS), système par ultrasons permettant de se repérer pour voler en intérieur, sans GPS, est particulièrement bien présenté sur deux pages, avec ses limites (Pages 96 et 97). Pour finir, les risques pratiques liés aux perturbations électromagnétiques et à des phénomènes aérodynamiques de décrochage comme le “Vortex Ring State” (VRS) manquent dans l’ouvrage. Des chapitres entiers sont consacrés à la pratique de la vidéo et de la photo, permettant ainsi au lecteur de mieux s’approprier d’un point de vue théorique les techniques de prises de vues aérienne avec des exemples concrets. Les mouvements de caméras pour drones (p. 112 et suivantes) sont particulièrement bien développés, avec de bons conseils, sur 8 pages. C’est un ouvrage que je recommande et que j’ai eu plaisir à lire.

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