L’amélioration de la qualité et de la sécurité des opérations de drones civils repose très fortement sur l’implication des télépilotes de drones qui sont sur le terrain et accumulent de l’expérience, les exploitants et les constructeurs à la suite des accidents ou incidents ayant un impact sur la sécurité.
Pour résumer, l’expérience d’un acteur peut bénéficier à tous, pour améliorer la sécurité.
Les télépilotes et les exploitants sont les premiers acteurs du retour d’expérience et de sa valorisation.
[plain]En revanche, ces dispositions de REX au niveau de l’aviation civile (DSAC) ne s’appliquent pas à la pratique de l’aéromodélisme (pratique loisirs) et ne concerne que les professionnels.[/plain]
Le retour d’expérience (REX ou RETEX) consiste à rendre compte des événements de sécurité, les analyser et dans certains cas en informer le titulaire de l’attestation de conception de type, ainsi que la DSAC. L’objectif est de reconnaître les dangers (situations événements ou circonstances pouvant entraîner des accidents) afin de proposer des mesures de réduction de risque, qui peuvent être de nature:
- préventive (comment faire pour réduire la probabilité qu’un événement arrive);
- protectives (comment réduire la gravité de ses conséquences).
L’expérience pratique n’est formatrice que si elle permet de progresser individuellement et/ou collectivement. La culture de la sécurité et du REX s’oppose parfois, dans certains secteurs, à la culture de l’infaillibilité, à la culpabilité, voir au déni. Pour caricaturer, l’accident n’arriverait qu’aux autres. Et s’il y a accident, il y aurait dans tous les cas faute et/ou incompétence d’où la tentation de certains de cacher ce type d’événement. Ce qui est bien évidemment très réducteur comme analyse. En effet, le risque zéro n’existe pas quelle que soit l’activité considérée. On peut très bien être confronté à un incident ou accident, tout en étant sérieux. La prévention et les bonnes pratiques ne font que réduire la probabilité d’un accident, sans jamais l’écarter complètement. De plus, l’accident est toujours multicausal et la somme d’une accumulation de facteurs.
[plain]À cet égard, vous pouvez consulter mon intervention de mars 2010 sur le phénomène de déni en cas d’accident de plongée sous-marine, lors d’un colloque national sur la sécurité en plongée organisé par la faculté des sports de Poitiers et la Fédération Française d’Etude et des Sports Sous-Marins (FFESSM) au format PDF: 5 MBcolloquePlsec2010denisjeant4[/plain]
Par contre, la culture de la sécurité et du retour d’expérience s’apprend. D’où un petit livret (édition de mai 2016): “Incidents de drones, notification et suivi”, au format PDF, proposé par la DGAC. Son objectif est d’accompagner l’appropriation de cette culture du REX et de la sécurité, en accord avec la réglementation: 1 MBDSAC_Incidentsdrones2016-WEB-V2-2
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